LOI DU RENSEIGNEMENT : LES HÉBERGEURS FRANCAIS QUITTENT LE TERRITOIRE, ET MERCI QUI ?

Voilà nous y sommes !

CLUBIC
CLUBIC
LUNDI 20 AVRIL 2015 09:38 GMT

Afin de faire taire les critiques à l’encontre du projet de loi relatif au renseignement, François Hollande saisira le Conseil constitutionnel. Un geste fait en direction des opposants au texte, alors même que l’hébergeur Altern quitte la France.

Le chef de l’Etat a confirmé que le projet de loi relatif au renseignement passera effectivement devant le Conseil constitutionnel. Interrogé dans le cadre d’une émission de télévision sur Canal+ ce dimanche, François Hollande a tenu à préciser que les « Sages » analyseront le texte.

« Pour que vous soyez bien convaincus que cette loi ne mettra pas, en aucune façon, en cause les libertés, je vais saisir, au terme de la discussion parlementaire, le Conseil constitutionnel. Et le Conseil constitutionnel pourra regarder lui aussi en fonction du droit si ce texte ou certaines de ses dispositions sont bien conformes à la Constitution », précise le président de la République.

François Hollande coupe ainsi l’herbe sous le pied à ceux qui souhaitaient saisir le Conseil constitutionnel. L’intervention de l’autorité permettra également de vérifier la compatibilité du projet de loi avec l’ensemble des règles garantissant les libertés de chacun.

L’hébergeur altern.org quitte la France

Cette précaution arrive relativement tardivement. Le texte a déjà contribué à nourrir de nombreuses critiques, notamment chez les professionnels de l’hébergement et de la fourniture de services en ligne. De nombreux acteurs du numérique français ont ainsi signé une pétition dont l’objectif est d’interpeller les pouvoirs publics.

Les sociétés justifient leur position et expliquent que ce projet de loi va menacer leur activité. Certaines d’entre elles ont menacé de délocaliser l’ensemble de leurs activités à l’étranger. Pas moins de sept hébergeurs du territoire ont à leur tour exprimé leurs craintes à l’égard de ce texte portant sur la sécurité et la surveillance des réseaux de communication.

De son côté, l’hébergeur altern.org précise qu’il va fermer « ses services le temps de déménager à l’étranger ». Dans une note publiée sur son site, la société explique que ce « contrôle sur les télécommunications appelle à l’autocensure de notre expression publique et annihile notre vie privée sur internet. Pour nous un seul jour sous écoute globale est un jour de trop. Altern.org refuse la boite noire des services secrets, ferme ses services immédiatement, pour les rouvrir dans quelques jours dans un pays plus respectueux des libertés individuelles ».

Altern

 

À propos de Le Taz de Tasmanie

Les lèvres de la sagesse sont closes, excepté aux oreilles de la raison. Apporter un regard sur l'actualité et /ou ouvrir les consciences voici mon light motive.

Publié le juin 12, 2015, dans Drôle de politique !, On va en parler !!!, Pillage en bande organisée. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire